Windfoil - Je débute, acte 6 : pomper en 8m2

Cela faisait un moment que nous n'avions pas de nouvelle de notre cher hervé ... et bien non, il n'a pas fini découpé par son foil, le revoilà

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La métamorphose du cloporte !

Eh oui, je reviens sur les ondes (marines bien entendu) juste pour vous faire un peu rêver de vol dans l'ultra light ! La scène se déroule le weekend du 8 mai (régate régionale de catmarans) sur St. Georges de Didonne près de Royan.

Le petit air de secteur SW souffle autour de la dizaine de noeuds ; deux planchistes se trainassent lamentablement...

C'est l'occasion rêvée de tester un tandem inédit, l'aile HORUE XLW avec une voile que je n'avais jamais sortie en foil ; une 8.0 m² de race quatre cambers (une GPS de chez Hot Sails Maui). C'est une voile qui présente la particularité de disposer d'un creux sous le wish particulièrement formé et d'un twist très marqué mais surtout très progressif ; un shape 3D. Gréée sur mât RDM, elle est à priori parfaite pour le vol !...

Alors ne croyez pas que tout est gratuit ; il faut "arracher" le décollage car la position passive d'attente de la risée risque sinon d'être éternelle et ce pour une bonne raison, il n'y pas de risée ! La solution réside donc dans l'exploitation de cette caractéristique unique au foil, celle qui consiste à réagir à une sollicitation du gréement à condition que la puissance générée soit suffisante... D'où le recours à cette fameuse 8.0 !

Le déclenchement du décollage

C'est un engagement total sur quelques secondes. Le pied AV est engagé dans le strap, on est décroché du harnais et on lance la machine à la force d'un pumping énergique tout en abattant d'une trentaine de degrés (vous pouvez contrôler sur le compas de la vidéo). L'abattée est fondamentale et incontournable ; c'est elle qui permet de gagner en vitesse car la puissance est optimale grâce à l'angle favorable par rapport au vent. Au bout de quelques secondes, le foil grogne et la vitesse passe de 4 noeuds à la dizaine ; il faut alors progressivement reculer le pied AR jusqu'à l'engager dans le strap quand le vitesse est suffisante (au-delà des dix noeuds). Le pumping se poursuit en baissant dans la fréquence pour s'harmoniser avec le tempo. Le sifflement du foil devient perceptible, il est déjà possible de revenir un peu plus près du vent (resserrer son cap) et alors que la phase de pumping commence à s'alléger, il est possible de s'accrocher... Le décollage se produit alors que l'on a dépassé la dizaine de noeuds ; la montée sur le foil peut alors être pilotée en douceur en ajustant l'appui AR. Un simple basculement du buste vers l'AV en appliquant un rappel engagé sur les lignes de harnais suffit à stabiliser cette montée. Vous êtes en vol à une quinzaine de noeuds sous le nez des collègues scotchés et médusés...

Et oui : "une furie de bonheur"

On vient vous voir après la session ; pour scruter le foil et vous questionner dans tous les sens...

Je vous souhaite vraiment de découvrir cette furie de bonheur qui vous envahit quand vous décollez dans même pas dix noeuds de vent pour votre vingtcinquième session ! Ce jour là, j'enverrai 3 heures de vol, le foil sifflant comme un malade sur une eau lisse.

C'est ainsi que l'on découvre que le cloporte n'est pas un insecte, qu'il ne pique pas et que c'est en fait un crustacé ! Comme quoi !

Bon vent et bons vols à tous !

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Windfoil - Elix sort le grand jeu