Kingpin nouvelle fixation inserts low-tec

Une fixation à inserts normée avec une vraie talonnière alpine .. le meilleur des 2 mondes ?

Après avoir bien gardé le secrêt, Marker lance un pavé dans la marre de la fixation Freeride / Rando. Cela fait un bon moment que nous attendions un hybrid rassemblant les qualités du système lowtec, avec une vraie tenue au talon. Avec la Marker Kingpin, Marker semble répondre à 100% à nos attentes.

D’abord, c’est la première fixation du genre à être certifiée par le TÜV pour répondre aux normes de stabilité dans la valeur de déclenchement DIN ISO. La Kingpin de Marker fait également une avancée dans la transmission des appuis et donc dans la précision, avec là aussi, un résultat qui s’approche de ce que l’on peut avoir avec une fixation alpine.

On peut skier à la valeur DIN que l’on a choisi (deux modèles dispo en pré-introduction mi-décembre : 5-10 et 6-13), sans risquer le moindre déclenchement inopiné.

Montée

A peu près aussi facile à chausser que la G3 Ion (la Kingpin est équipée d’un arrêt chaussure réglable si nécessaire), très intuitive et ergonomique dans son fonctionnement, cette fixation offre des cales à 0, 7 et 13° que l’on manie aisément.

A 730 grammes (frein et vis inclus), on savoure avant tout l’avantage d’avoir une marche aussi fluide que possible grâce aux inserts, en salivant sur la descente à venir. A comparer avec la G3, la Dynafit Radical FT ou la Diamir Vipec 12, la Marker Kingpin est entre 100 et 150 grammes plus lourde, pas vraiment de quoi s’effrayer sauf si l’on fait de la compétition, mais économise 200 grammes par rapport à la Dynafit Beast 16 et ne fait que la moitié du poids d’une Salomon Guardian par exemple. Les couteaux sont disponibles en trois largeurs : 90, 105 et 120 mm, pour environ 50 euros. La talonnière avec les deux cales déployées. A noter que le frein ski se bloque automatiquement en claquant la chaussure, en mode montée. La butée avant avec ses 6 ressorts, en position ski 

Descente

Est-ce le fait de chausser la talonnière comme une fixation alpine, il n’empêche qu’on ne s’inquiète pas des déclenchements intempestifs, et ce, en position « ski » évidemment. Pour se mettre en position descente, il s’agit de faire le chemin inverse avec le levier puis de chausser tout simplement.

Même si la butée possède six ressorts au lieu de quatre généralement, la différence se fait à l’arrière avec une précision qui donne vraiment l’impression de skier avec une fixation alpine. Le ski réagit à la moindre impulsion, la fixation jouant à fond son rôle d’interface. Il suffit d’ailleurs de vérifier la qualité de cette liaison sur un établi pour tester le gain en rigidité avec l’existant, la Diamir Vipec 12 étant probablement le modèle le compétitif dans ce domaine. Au-delà des sensations, cela s’explique par des notions mécaniques : avec la Kingpin, la chaussure est posée sur une plateforme (offrant très peu de frottements) au lieu d’être comme souvent suspendue, mais surtout, elle est maintenue en deux points (là-aussi offrant peu de frottements), éloignés de 60 mm (contre 19 mm). Cette option demande néanmoins aux skieurs chaussés en Dynafit d’acheter un adaptateur (20 euros) permettant d’utiliser des fixations alpines ou en système Low-tec intégral.

Marker affirme que sa fixation absorbe sept fois plus d’énergie que les fixations à inserts concurrentes, ce qui annihile quasiment les risques de déclenchement intempestif de la fixation, ce qui fait que beaucoup de randonneurs skient encore en position « marche » au grand dam des chirurgiens du genou. Si c’est logique en pente raide où la chute est interdite, qui accepterait avec le sourire de partir skier sur les pistes (ou en dehors) avec une fixation alpine bloquée à 18 ? C’est pourtant la même chose… En position ski et malgré les diverses conditions rencontrées (poudre, trafolle, neige lourde, dur), chacun a oublié pendant les tests qu’il skiait sur une lowtec, même s’il ne s’agit que de la butée avant, une réussite pour ce concept hybride qui fait le mélange du meilleur système de butée avant et de la meilleure talonnière, pour un poids qui reste contenu.

Pour qui ?

Basse, très polyvalente et facile d’utilisation, la Marker Kingpin va clairement élargir les passerelles existant entre le freeride et la rando, surtout grâce ses valeurs stables de déclenchement selon la norme ISO, enfin certifiées par un organisme officiel. Pourtant, les adeptes du génial concept Low-tec imaginé par Dynafit, les habitués, resteront fidèles pour 100 à 150 g par pied, mais aussi parce que Marker n’est pas une marque native du monde de la randonnée. Le marché que vise la firme allemande se tourne avant tout vers les skieurs de hors-piste actuels et les amateurs de freerando comme on dit (même si ça veut rien dire…), ceux qui veulent de la polyvalence, de l’efficacité à la descente comme à la montée, tout en gardant un niveau quantifiable de sécurité dans leurs fixations, pour un prix compétitif dans le créneau des fixations à inserts avec frein-ski ... le meilleurs des 2 mondes ?

 

Tarifs :

  • 5-10 DIN : 430 euros
  • 6-13 DIN : 480 euros

Accessoires :

  • Couteaux : 50 euros environ
  • Adaptateur chaussures Dynafit : 20 euros

Poids : 1460 grammes la paire, tout compris.

 

Mise en vente courant décembre en pré-introduction (nombre de paires limité .. précommande fortement recomlandée)

dans Ski
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