La sujet du fluor dans les farts est assez épineux en ce moment. Cf. Interdiction en FIS, et en FFS semaine dernière.
Techniquement, le fluor n’est pas directement mise en cause, mais en réalité 2 molécules présentes dans les préparations fluorées industrielles. La CEE a interdit ces 2 molécules il y a 2 ans, et l’industrie les a immédiatement remplacées par d’autres pour continuer à produire des produits de consommation (du revêtement de poêle antiadhésive, aux plastiques de protection, en passant par le fart effectivement).
Les farts fluorés sur le marché sont donc exempt de ces molécules considérées comme toxiques. Néanmoins, les préparations fluorées « nettoyées » restent des produits chimiques qui ne sont pas neutres pour l’environnement, au même titre que les silicones, les molybdenes, les paraffines est autres produits chimiques présents dans les farts.
La FIS a décidé d’interdire le fluor (même nettoyé) sur la coupe du monde, et la FFS a suivi pour TOUTES les courses (donc y compris en régional). Le fluor n'est donc à ce jour autorisé que sur les compétitions de niveaux inférieurs (Europe et nationale) hors de France. C’est une décision importante car jusqu'à présent, le fluor était un vecteur de performance important pour la glisse des skis (il n’y a pas photo même).La FIS s’est dotée de moyen de contrôle et d’analyse qui lui permet de repérer des concentrations de fluor même faibles sur les skis. Elle a prouvé qu’elle savait le faire il y a 2 semaines, avec une élimination retentissante de la norvégienne Ragnhild Mowinckel Je doute que la FFS ai les mêmes moyens … surtout pour les courses régionales ;) … mais techniquement, il savent faire. C’est exactement comme le dopage médicamenteux … formellement interdit, mais presque jamais contrôlé … mais ça peut arriver. Comme pour le dopage, c’est aussi un super moyen de faire éliminer un adversaire grâce à un petit coup de spray fluoré en douce sur une paire de ski de course (c’est un peu la psychose en coupe du monde).
Bien évidement, l’industrie du ski étant parfaitement consciente de l’apport du fluor, c’est le branlebas de combat pour trouver des alternatives efficaces. Les marques ne croyaient pas trop à cette interdiction. Pour le coup, la marque française VOLA a une grosse avance car elle bosse sur le sujet depuis 2 ans, et possède une molécule (qu’ils appellent MACH) très proche du fluor en performance (sauf dans un type de conditions où le fluor reste bien devant). Depuis quelques semaines, les autres marques (dont le leader mondial Swixx) se sont mises sérieusement sur le sujet, et préparent des ripostes. Grâce aux analyses par spectrographie, il ne va pas leur falloir longtemps pour savoir comment faire.
Au niveau du ski régional, il est clair que le fluor ne doit plus et en sera plus utilisé. Pour autant, il me parait important de prendre conscience de l’utilité des farts de course sur les courses, en comparaison avec les farts d’entrainement comme le MX901. Comme l’a rappelé VOLA lors de leur dernière formation, les farts de course ont énormément progressé (dont le MACH justement) et font aujourd’hui une GROSSE différence avec un fart d’entraînement en terme de glisse et d’accélération. Partant du principe que certains concurrents utilisent ces farts sur les courses régionales, il devient pénalisant de ne pas les utiliser. Evidemment, on parle là des coureurs U14 et plus. Pour les plus petites catégories, l'enjeux des courses reste moins important, et le poids des coureurs n'est pas suffisant pour mettre en fonction les farts haut de gamme.