Tests skis 2015-2015 - La suite

ATOMIC

ATOMIC Cloud 11

ATOMIC Cloud 11Encore une belle leçon de marketing : l’an passé, Atomic nous annonce une grosse nouveauté avec la technologie ARC. Cette technologie miraculeuse apporte performance, confort etc. Cette année, l’ARC disparait parce que ce n’est plus si bien …. vous suivez toujours ? Pas nous.

A part ça, le test du Cloud 11 révèle un bon ski qui monte sur le podium des skis fille pour notre testeuse de niveau intermédiaire (avec le Nordica Cinnamon et le Fischer Ivory). Pour une skieuse beaucoup plus aguerrie, le ski est apparu sein et agréable à petite vitesse et sur piste tranquille. Elle regrette un manque d’incisivité et de stabilité sur neige dure. Au final, un bon produit pour une skieuse de niveau moyen (classe 2 à 3) qui est en phase d'acquisition du virage coupé.

ATOMIC Vantage 90

Atomic renouvelle cette année la gamme VANTAGE, qui est un axe stratégique pour le leader mondial.

L’évolution de cette gamme cherche à la repositionner vers le all-mountain avec en particulier plus de performances sur piste.

Force est de constater que le Vantage 90 a des arguments : l’accroche sous le pied est très conséquente pour un 90mm, même si elle pourrait être plus fluide. Sur les grandes courbes, le vantage est ultra rassurant même si le rocker marqué limite la précision de la spatule. En échange, le vantage gagne une accessibilité importante hors piste et une bonne stabilité dans la trafolle. Ce dernier point est à couligner pour un ski qui ne fait 'que' 90mm sous le pied.

Au final, le vantage 90 est un ski performant et très polyvalent, qui pourrait juste être un peu plus confortable et maniable pour être parfait. C'est l'une des très bonnes surprises parmi les nouveautés 2016 !

ATOMIC Automatic 109

Pas de changement cette année pour l’automatic 109 qui restera un produit dédié aux magasins spécialisés (non disponible sur Internet et dans les grandes surfaces)

Ce ski solide ultra complet pourrait presque se concevoir comme un ski unique. Il propose une bonne accroche, certes très centrée sous le pied, mais du coup aussi un excellent pivotement. En petits virages, l’automatique offre une maniabilité étonnante pour un 109 au patin. Hors piste, on retrouve maniabilité et accessibilité en toute circonstance grâce aux rockers et à l’équilibre de la conception ... le juste milieu entre un automatic 117 un poil lourd et un automatic 102 manquant un poil de conduite.

ATOMIC Century 102

Le Century est une version femme de l’automatic. On retrouve les mêmes ingrédients que le modèle homme, mais en 102mm sous le pied.

Attention toutefois : compte tenu des différences de gabarit moyen entre homme et femme, le 102 au patin femme correspond à un ski en 115 minimum chez l'homme. Compte tenu des conditions de neige lors de nos tests (dur et verglacé), le Century a fort logiquement secoué nos testeuses ,et il faudra donc revoir ce ski dans d'autres conditions pour tirer des conclusions.

ATOMIC Afinity storm

Testé dans des conditions exigeantes (neige très glacée), l’infinity n’a pas séduit nos testeuses car il manquait d’accroche, de conduite de courbe et de stabilité, en particulier sur l’arrière du ski. Dans ces conditions, l'infinity offre un caractère peu rassurant qui impose de garder une vitesse d'évolution basse. Pour un ski all-moutain, ce type de résultat est malheureusement rédhibitoire pour nous car vous ne pouvez pas, lors de l'achat de vos skis, avoir la certitude d'avoir toujours de la bonne neige.

ATOMIC Nomad blackeye

Après avoir été conquis par les capacités exceptionnelles du blackeye ti, nous voulions vérifier si son petit frère bénéficiait des mêmes atouts. Il faut dire qu’avec plus de 150eur d’écart, la question se pose.

Dès les premiers virages à vitesse modérée, on retrouve un ski assez précis avec bonne accroche sous le pied, facile en pivotement. Quand on passe à des virage coupé et que la vitesse augmente, on a plus de mal à serrer la courbe par manque d’incisivité de la spatule. En même temps, la stabilité se dégrade vite, et la conduite devient floue : on sort clairement du programme du ski. Ce comportement trahi un manque de rigidité en torsion par rapport à son grand frère.

En contre partie, le Blackeye est bien plus léger sous les pieds que le Ti, et l'accroche moins puissante et moins directe sollicite bien moins le physique.

Au final, le blackeye propose un excellent rapport qualité / prix pour un skieur moyen évoluant à vitesse faible et moyenne. L’écart avec la version Ti (plus puissant, plus lourd mais très performant à vitesse soutenue) est très important et justifie pleinement la différence de prix.

ATOMIC Edge SL

Essayé par notre skieuse de niveau intermédiaire, le Edge SL est apparu stable, dynamique et rassurant. C’est un

ski sein et relativement léger, confortable et peu fatiguant. Malgré son design issu de la gamme course, ne nous y trompons pas, le Edge est un ski milieu de gamme accessible. Son effet de spatule marqué plaira aux skieurs découvrant le virage coupé. Il peux constituer un excellent choix comme top de gamme dans un parc de location.

ATOMIC Redster D2 SL

Le REDSTER est un concentré de technologie. Malgré un positionnement piste haute performances, Il met en jeu des concepts visant à en faire aussi un ski très accessible. Il était ainsi très intéressant de le faire tester par des pratiquants de niveau très différent.

Disons tout de suite que ce ski a été un coup de coeur pour 2 de nos 3 testeurs, pourtant de niveau diamétralement opposé.

Le redster offre une très bonne accroche, une spatule incisive et précise, un équilibre excellent, et une dynamique énorme mais fluide. La particularité du D2 est de proposer ce panel de qualités sans pour autant être trop physique, à tel point que notre skieuse de niveau intermédiaire a décidé d’investir !

Un skieur de très bon niveau découvrira un ski attachant qui permet d’attaquer en toute confiance car le redster est là pour compenser toutes les petites erreurs techniques. Trop facile, on vous dit !

ATOMIC Redster GS D2

Nos 3 testeurs ont toutes adoré ce ski ... carton plein. Au même titre que la version SL, le GS D2 les a séduit par son double visage accessibilité et performances. En 2 descentes, soulignons que le GS D2 a permis à notre testeuse de niveau intermédiaire de faire des progrès spectaculaires ! On ne l'avait jamais vu tailler des courbes avec autant d'engagement et d'angulation. Comme quoi la technologie n’est pas toujours que du flan et du blabla (même si ça arrive souvent).

ATOMIC Redster XTi

Après avec créé la surprise l’an passé avec son XT, Atomic a décidé de décliner ce dernier en une gamme complète. Le Xti est donc le petit frère du Xt

Avec des lignes de côte de ski de géant assagi, le Xti demande un peu de technique et / ou de physique pour donner le meilleur. C’est un ski homogène et performant, mais il faudra un pilote posé qui sait mettre l’appui nécessaire en languette sur les entrées de virage pour stabiliser la conduite. De façon générale, c’est un ski destiné à un très bon skieur qui veut se faire plaisir tout en ménageant son physique, ou un skieur intermédiaire tonique qui s’applique pour progresser techniquement. Curieusement, il nécessitera plus de niveau que le Redster GS D2 (voir plus haut) pour donner le meilleur car la technologie plus simple n'est plus là pour faire le boulot à votre place. En contre partie, le prix n'est pas le même !

ATOMIC Redster XT

Pas de changement pour le Redster XT, si ce n’est la sortie d’une nouvelle taille en 185 pour les très grand gabarits.

On va faire simple : il a été une révélation l’an passé, et reste aussi génial. Aucun ski n’a réussi cette année à le concurrencer sur la piste, à l’exception du Stockli SX qui joue dans une autre cour (moins sportif) ! Bref, il reste notre référence absolue pour skieurs techniques et impliqués.

En gros, si vous aimez envoyer sur piste (pas forcément très vite mais avec de l'intensité), avez un excellent niveau de ski, une très bonne condition physique, et un porte-monnaie un peu rempli, ne cherchez pas plus moin : le XT sera votre prochain ski pour quelques années !

Salomon

XMax powerline 160 et 170

Le salomon XMax est un ski de géant assagit, qui a bénéficié d’une très importante cure d’amaigrissement. Très léger et souple, ce ski est victime de ses qualités : il comblera (rapidité, conduite, réaction d’appui) un skieur léger (50 kg) tant qu’il sera bien affûté. Par contre, il devient très vite un calvaire pour un skieur plus lourd (78kg) lorsque la carre s’émoussera (nous l’avons testé en fin d’après midi sachant que l’affûtage avait été réalisé la veille). Une fois de plus, on note que le skis souples en torsion ne supportent pas une préparation insuffisante.

Si vous envisagez l'achat du XMAX, prenez donc un abonnement chez le préparateur de ski du quartier pour le ré-affûter tous les jours, ou consacrez le à un petit gabarit qui usera moins vite la carre.

XMax femme 160

La version femme du Xmax a globalement apporté satisfaction à notre testeuse mais elle a noté un manque de confort avec beaucoup de vibrations et peu de stabilité. Dans les mêmes conditions, elle a préféré la version homme qui semblaient avoir beaucoup moins de défauts.

Q Lab

Les conditions de test étaient assez incompatibles avec l’essai d’un ski aussi large. On a quand même noté de grandes qualités avec un ski ultra stable à grand vitesse, et infaillible côté tenue sur la carre. Par contre, au même titre que le Head Monter, c’est un ski lourd et peu maniable.

Q102 W

Au même titre que l’Atomic Century 102, le Q102 n’est pas à l’aise sur neige dure, et a vite tendance à démonter les jambes et les chevilles. A utiliser exclusivement sur neige douce (ce que nous n’avons pas eu l’occasion de faire !)

Lux

Notre testeuse de niveau intermédiaire n’a pas compris comment faire fonctionner le lux. Terrain difficile, fatigues, manque de facilité d’accès, manque d'équilibre dans la conception du ski … on ne saura pas et il faudra donc re-tester ce ski.

DPS Skis

DPS Cassiar SL

Le Cassiar est le ski de piste de DPS. Bien que l’on n’attende pas à priori DPS sur ce terrain, il était intéressant pour nous de voir ce que pouvait apporter la construction full prepreg carbone sur un ski de piste, et en particulier sur un ski proposant des côtes proches d'un ski de slalom. Nous voulions surtout aussi vérifier eu la construction Pure3 apportait réellement un gain de confort en absorbant les vibrations éventuelles. De façon évidente, le Cassiar 85 est un ski atypique : au départ, il est très surprenant voir un peu déstabilisant d’avoir un ski si léger au pied qui dégage autant d’accroche sur la carre. Une fois l’effet de surprise dissipé, on découvre un ski ultra joueur grâce à un rayon ressenti très court. Malgré l’accroche de très haut niveau, la transition vers le glissé / dérappé sur fait en douceur, ce qui apporte une bonne tolérance au ski. Côté confort, aucune vibration parasite à noter : les éléments interne la construction Pure3 jouent parfaitement leur rôle. Si on lui rentre dedans, le Cassiar SL dévoile un caractère sportif mais pas explosif : on reste dans la mesure et il ne fait jamais défaut. On est loin de la puissance d'un ski de slalom FIS, même si on s'en approche de très près en terme de dynamique. En comparaison avec le Cassiar 89 Pure3, le SL à moins tendance à mettre le skieur ‘à cul’ en sortie de virage lorsque l’on attaque un peu fort : la dynamique du ski n’est toutefois pas un vain mot … donc dans un mode sportif, il ne faut pas s’endormir dessus ! Et cette fois, contrairement au 85, on n'a pas de rocker et donc une entrée de courbe franche et précise ... un vrai bonheur.

Pour les adeptes du carving virage très court engagé mais pas trop physique ... voilà votre ski !

DPS Cassiar 85 Hybrid T2

Le Cassiar 85 en version hybride est plus accessible que sa version pure3 testé l'an passé. Nous avons trouvé qu'il était plus facile d'y trouver son équilibre. L'accroche est excellente, et son élasticité le rend très joueur en virage coupé. On regrette juste un effet de spatule qui pourrait être plus marqué (à bas le rocker en spatule sur les skis de piste) et qui permettrai d'avoir un comportement plus intuitif à basse vitesse. Le rayon ressenti est court mais la stabilité à vitesse soutenue de bon niveau.

Ce qui se dégage réellement de cet hybrid T2, c'est l'équilibre dans la conception du ski et une fluidité peu commune ... on n'est réellement pas loin de ce côté des sensations que l'on retrouve sur les Stockli (notre référence en la matière) ... peut être avec un petit grain de folie en plus ! Au final un ski amusant et très attachant.

DPS Cassiar 95 Pure3

Le cassiar 95 est très différent du 85. C'est un ski raide et exigeant , plutôt taille pour la vitesse. L'accroche est énorme sur piste, ce qui en fait une arme de carving, mais le rend physique de peu tolérant. Par contre, il devient plus accessible en neige molle. Peu maniable à basse vitesse, le Cassiar 95 s'adresse à des skieurs modernes à la technique aboutie, et qui ont de très bonnes cuisses. Les sensations sont par contre en phase avec l'énergie dépensée.

DPS Cassiar 95 Tour1

Nouveauté pour la saison 2015-2016, le cassiar 95 est le premier ski de la gamme DPS a adopter la nouvelle construction Tour1 100% destinée à la rando. Dans cette construction, on découvre un tout autre ski que le C95 Pure3 : moins raide en flexion, beaucoup plus léger, mais aussi raide en torsion, le C95 Tour1 est une arme de rando sportive impressionnante. C'est véritablement une plume que l'on ne sent pas sous les pieds, même dans des dévers assez conséquents. A la descente, on retrouve un ski au comportement assez traditionnel, mais avec une portance et une accroche inconnue dans ce type de gamme.

Au final, l'arme ultime des randonneurs classiques qui veulent s'essayer à du semi-large sans rien perdre des capacités à la montée ou en pente raide.

DPS Wailer 99 et Nina 99

Palme Ski Magazine et skieur à plusieurs reprises

Comme toujours chez DSP, pas question de remplacer un ski si il n'évolue pas techniquement de façon fondamentale, et pas question de bâcler les choses. Il a ainsi fallu 3 saisons pour mettre au point ce Wailer 99, et le niveau de perfection atteint inspire le respect.

Pour la saison 2015-2016, pas de changement donc sur le shape de ce Wailer 99. Il continue a être produit dans les 2 types de construction : Pure3 et Hybrid. Nous rappelons que la construction Hybrid constitue l'état de l'art en terme de construction sandwich, avec un noyau mixte hêtre / bambou, une structure composite prepreg fibre de verre avec stringers carbone, une semelle course structurée, et des carres à haute résistance. La construction Pure3, quant à elle, est unique dans le marché du ski puisque DPS est le seul fabriquant à proposer des skis alpins construits avec une structure 100% carbone prepreg.

Dès le premier contact, et comme souvent avec DPS, on voit bien que l'on a sous les pieds un ski inhabituel. Disons le tout de suite, c'est un ski aux antipodes d'un ski traditionnel autant dans son comportement que dans sa construction. On comprendra donc que les amateurs de ski pieds serrés, tout en dérapé auront un moment d'adaptation. Les Wailer proposent en effet une relative souplesse longitudinale, mais une très importante rigidité en torsion. Ceci, associé à un rocker marqué à l'avant et sensible à l'arrière, en fait un ski ultra joueur et dynamique.

Sur la piste, le wailer peut surprendre, en particulier dans sa version PURE. Le ski est en effet extrêmement léger (3Kg la paire!). La version Pure2 avait tendance à retransmettre assez rapidement les irrégularités du terrain. La version Pure3 évolue sensiblement de ce point de vue avec un contact ski neige beaucoup plus doux. Par contre, son comportement reste irréprochable : on peut à la fois prendre beaucoup d'angle en virage coupé et appuyer fort dessus sans que rien ne lâche. On peut aussi le mettre en dérive très facilement car le rocker en talon offre une transition vers le glissé extrêmement douce. Il est complètement inhabituel et un peu déstabilisant au départ, d'utiliser un ski qui combine ainsi légèreté et accroche. Certains testeurs lui ont trouvé 'trop d'accroche' ... un comble :)

Dans la poudreuse, on découvre le 2e visage du wailer 99 et le vrai caractère DPS : une facilité hors norme, une dynamique à vous donner la chair de poule, et un ski qui déjauge comme peu d'autres 100mm, même si avec l'habitude, un bon 15mm de plus en largeur ne ferai pas de mal. La grosse et longue spatule travaille toute seule, n'enfourne jamais, et le talon est assez présent pouvoir s'appuyer dessus en toute confiance. Le Wailer 99 permet toutes les fantaisies, et donne confiance à toutes les vitesses. Ca taille, ça slide, on le place un peu où l'on veut et quand on veux, et ceci avec des sensations incroyables.

En haute montagne ou en rando, on découvre le 3e visage du Wailer 99 : une légèreté unique pour un ski de cette taille, et une sécurité (autant dans la sensation que dans les faits) bienvenue dans les zones les plus raides et tendues. Avec lui, les couloirs engagés passent comme une lettre à la poste : les virages sautés sont un jeu d'enfant, et quand on peut lâcher les freins pour terminer par un grand run, rien ne bouge.

Un très grand ski complet et attachant, à ne pas tester si vous tenez à la santé de votre porte-monnaie !

DPS Wailer 99 Tour1

Comme pour le Cassiar 95 et le Wailer 112, le Wailer 99 set décliné cette saison en construction Tour1 pour les adeptes de la rando. A l'essai, on retrouve presque toutes les qualités du Wailer 99, avec un poids incroyablement bas. "presque toutes les qualités" car il ne fait pas rêver quand même : on perd sensiblement en confort par rapport au Pure3 .. le prix de la légèreté ! Par contre aucune concession côté accroche et conduite de courbe ... une première pour un ski aussi léger. Ceci en fait le choix privilégié d'un pratiquant utilisant son ski à 100% pour la freerando, avec un montage léger type lowtec.

DPS Wailer 112RP 2.0

Le Wailer 112 est au catalogue DPS depuis 4 saisons. Ce ski, qui a dû établir des records par le nombre de récompenses qu'il a reçu dans le monde entier, est celui qui a propulsé la marque DPS au devant de la scène. Pour la saison 2014-2015, DPS a proposé une mise à jour de son best seller, sans rien révolutionner, mais surtout sans casser l’équilibre exceptionnel qui a fait le succès de ce modèle.

Au programme du wailer dans sa version 2.0, une ligne de cambre très légèrement revue avec des rocker avant et arrière très légèrement abaissés. On y gagne un peu de stabilité à vitesse soutenue, et en accélération dans la poudreuse.

Comparé au Wailer 99, les rockers du Wailer 112RP restent beaucoup plus marqués, et le rayon beaucoup plus réduit. Le comportement du 112 est donc assez différent du 99 même si certains points restent communs. Comme avec le Wailer 99, le 112RP est un ski incroyablement facile dans les neiges molles (poudreuse, soupe, transformée, croutée etc.). Ceci dit, le 112 est pourtant beaucoup plus maniable et joueur que le 99 : il pourrait presque permettre à un débutant de traverser une forêt dans la poudreuse ! Plus sérieusement, c'est un peu un mélange de S7, de cham 107 .. le tout avec 30% de poids en moins et 50% de dynamique en plus, et l'accroche d'un bon ski de piste pour un rayon théorique de 15m.

Comme pour le W99, le W112RP est assez déroutant sur piste tant le ratio poids / accroche / largeur au patin est inhabituel. En fonction de l'affûtage choisi, il peut offrir des performance de carving exceptionnelles (et uniques pour un 112 au patin), mais il nécessite alors une technique maîtrisée du virage coupé avec avalement. Avec un affûtage moins incisif et/ou une neige moins dure, il surprend par le sentiment de sécurité que procure sa tenue sur la carre.

DPS Wailer 112 Tour1

Comme pour le Cassiar 95 et le Wailer 99, le Wailer 112 est décliné cette saison en construction Tour1 pour les adeptes de la rando. Avec un des rapport poids / surface portante les plus bas du marché (juste derrière le ZAG), le W112 T1 a obtenu le très convoité ISPO AWARD cette année, récompense d'une conception novatrice et ultra aboutie.

Le W112 t1 est le ski freerando de tous les superlatifs. Destiné à explorer tous les recoins de la montagne les jours de neige fraîche, le W112 ne sera jamais mis en défaut dès qu'il s'agit de tailler des grandes courbes dans la traffole ou de dévaler les forêts vierges mais encombrées. L'incroyable maniabilité du W112 Pure3 a été conservé intégralement. Seul le confort a nettement cédé du terrain sur l'hôtel de la légèreté.

Au final, avec le nouveau ZAG, le W112T1 sera certainement très convoité cette année. Les 2 sont des armes ultimes pour explorer la montagne vierge (ou pas) à la recherches de la plus belle neige fraiche, quitte à mettre les peaux pour une montée de 800m de dénivelé positif. Malgré leur largeur, mais grâce à leur poids incroyables, le montée sera une formalité si vous êtes un peu entrainé. A la descente, en choisissant respectivement l'un ou l'autre vous aurez un ski traditionnel très sein plutôt très à l'aise sur les grandes courbes, ou de l'autre côté un ski plus joueur et maniable en terrain encombré (moins stable que le ZAG en grande courbe), qui se paye en plus de luxe d'une conduite de courbe plus précise que nombreux ski de piste sur le dur.

Le montage avec une fixation type Kingpin nous paraît un idéal sur ce type de ski pour exploiter 100% de ses capacités.

DPS Wailer RPC

Apparu il y a 3 ans en petite série, le RPC fait désormais partie de la gamme DPS officielle. Ce ski est dérivé sur 112RP2 avec moins de rocker, un rayon plus long et une structure plus rigide (autant en flexion qu'en torsion). Alors que DPS a toujours mis l'accent sur le côté ludique, facile et accessible de ses skis, le RPC marque le pas de ce côté avec un comportement plus sérieux ... ou en tout cas plus proche de ce que l'on a l'occasion d'essayer dans d'autres marques. Par rapport au RP2, le RPC est nettement moins confortable et sensiblement moins maniable, mais plus stable à grande vitesse en particulier dans la trafolle pour ceux qui ont les jambes.

Nous l'avons fait testé à tous type de skieurs. Ceux qui ont à 100% adhérés au concept sont des skieurs de très bon niveau, sportivement et techniquement au point. Il a en particulier fait l'unanimité chez les jeunes moniteurs de ski. Il a en particulier bluffé ceux qui fuient les skis avec rocker arrière (fan des talons plats). En effet, malgré un effectif cambre inversé sur le tail, le RPC a un talon ultra rigide qui dénote par rapport à la concurrence en offrant à la fois une relance incroyable, et un appui très solide lors des réception de saut.

Dévolu aux grands espaces ou aux skieurs engagés, le RPC permet de découvrir une autre facette de DPS : sa capacité à faire des skis sérieux pour rideurs experts ou pro

DPS Lotus 138 S

Là, on entre dans une autre dimension du ski.

Pour commencer, je ne parlerai pas de comportement sur piste car pour le coup, c'est un endroit où il est loin d'être à l'aise. Ca passe pour redescendre mais il faut quand même skier cool pour ne pas aller au tas. De même, ne choisissez pas le Lotus pour aller faire des couloirs verglacés .. j'ai testé pour vous et je n'étais pas fier.

Hors piste et en particulier dans la peuf, c'est tout simplement MONSTRUEUX. Qu'il y ait 20cm ou 50 et plus, c'est un jouet intergalactique. Malgré l'imposante largeur, on le sent à peine sous les pieds (moins de 4kg la paire !), et malgré le double rocker très marqué, on garde sans problème l'équilibration avant / arrière (c'est souvent le défaut des gros double rocker). Quelle que soit la vitesse ou le terrain, ça taille, ça flotte, ça rebondit ... le compteur sensation a l'aiguille bloquée au dessus du rouge.

Dans les endroits très encombrés, ceux où l'ont peut encore trouver des traces à faire après quelques jours, le LOTUS 138 est probablement l'un des skis les plus maniables et faciles du marché (même en 2m02 !). C'est aussi celui qui rattrape le mieux les erreurs (impossible d'enfourner ou de croiser). Et quelque soit la pente, il est très facile de contrôler sa vitesse en jouant sur le slide du talon en carbone.

A essayer absolument une fois dans sa vie pour découvrir la 4e dimension !

DPS Spoon

Disons le tout de suite : le spoon est très inspiré du Lotus 138. Il a tout de même nécessité 3 ans de mise au point car le concept de spatule convexe a conduit à de gros problèmes d'industrialisation. Par ailleurs, il a fallu trouver un équilibre pour que le gain apporté par la partie avant convexe ne perturbe pas le superbe équilibre mis au point avec le lotus 138 en plus de 6 ans.

Le résultat est époustouflant dès 20-25cm de poudre. Contrairement à beaucoup d'idées reçues, un 150 au patin peut parfaitement être exploité à 100% en Europe ... et c'est même là qu'il apporte peut être le plus ! Dès 25-30cm de poudre, il permet une évolution incroyablement fluide et excitante dans les endroits encombrés (forêt, faces étroites, sauts etc.) avec une sensation de sécurité rarement connue.

On retrouve complètement les sensations que l'on a découvert sur le Lotus 138, avec encore plus de portance. A faible vitesse, le Spoon déjauge immédiatement et offre tout de suite une maniabilité incroyable. A grande vitesse, on découvre le plus de la spatule 3D avec cette possibilité de slider et contrôler au mm l'entrée en courbe ... un pur bonheur ! On se languit juste d'avoir un spoon dans une couleur aussi géniale que celle du nouveau Lotus 138, et de la neige pour y retourner !

dans Ski
DPS Cinematics VOLUME II: THE WARMTH OF WINTER